Antenne de Caen : Halte au dépouillement progressif des effectifs         

Un équilibre rompu. 

La situation de l’emploi est préoccupante à l’antenne de Caen. Des arrêts de travail, des mobilités, des départs ne sont pas remplacés. L’an dernier, l’équivalent de 6 postes a disparu et de nouvelles suppressions sont aujourd’hui envisagées à la rédaction et au bureau excentré du vaste bassin de population de Cherbourg. Des services techniques et administratifs sont sous-dotés ou en passe de l’être.  Le quota de CDD est épuisé ! Dans le même temps, les postes d’encadrants sont remplacés systématiquement… Cette situation entraîne un transfert de charge insupportable pour ceux qui restent et un absentéisme exponentiel qui coûte cher à l’entreprise.

Par ailleurs, des tranches d’information supplémentaires sont prévues à la rentrée. Elles pourraient être produites par l’antenne de Rouen. Déshabiller Pierre pour habiller Paul … FO s’y oppose et demande un équilibre des moyens.

La santé des salariés en jeu

Selon la direction, les postes en souffrance font l’objet d’une réflexion ou d’une « surprudence » (oups!) dans la perspective du plan de recomposition des effectifs. Pourtant, ce plan, aussi drastique soit-il (moins 900 emplois dans les 3 ans à venir) garanti des conditions de travail optimales pour les salariés. Autrement dit, aucune suppression d’emploi, aucune mutualisation éditoriale, aucune économie d’entreprise ou encore part variable sur objectifs ne saurait justifier la mise en danger de la santé des salariés. L’inverse serait contraire aux obligations légales de l’employeur de préserver leur santé mentale et physique (articles L4121-1  et 2 du Code du travail faisant écho à la faute inexcusable de l’employeur et à sa responsabilité pénale en cas de négligence).

Le réseau France 3 au bout du bout

Cette dégradation de l’emploi à Caen intervient dans un contexte déjà fragile de l’antenne soumis à un plan de lutte des risques psychosociaux, au moment où la tutelle demande de multiplier par trois le volume de production et où l’emploi doit encore diminuer dans des proportions inédites. Avec un effectif qui a sensiblement diminué ces dernières années, un taux de 8 % de CDD (contre 13 au niveau du groupe), le réseau régional contribue largement aux efforts d’emploi.

Une politique de l’emploi au mépris des  textes                                                                                                                                                

Force Ouvrière demande à la tutelle d’ouvrir les yeux sur les réalités sociales de France Télévisions et du réseau régional en particulier. FO demande à la nouvelle direction régionale de Normandie de protéger son personnel en cessant sa politique du zèle dans la gestion des ressources humaines. FO lui demande de se conformer à la législation, aux accords d’entreprise en matière de QVT, au document unique d’évaluation des risques et au plan annuel de prévention des risques.

NON, la gestion des ressources humaines en Normandie ne doit pas conduire à un déséquilibre des effectifs favorisant un transfert d’activité au profit d’une antenne

NON, à Caen comme ailleurs, les contraintes économiques ne doivent pas entraîner épuisement prématuré et démotivation des salariés

NON, l’entreprise ne doit pas devenir un hôpital où l’absentéisme culmine à plus de 10 points dans certains établissements (contre 4,5 au plan national)

NON, les injonctions aveugles de la tutelle ne doivent pas précipiter le modèle social de l’audiovisuel public

Force Ouvrière attend de la Direction normande qu’elle respecte le droit du travail pour préserver la santé des salariés, qu’elle organise un rééquilibrage des moyens techniques, administratifs et des projets éditoriaux entre ses deux antennes Caen et Rouen.

Faute d’évolution positive d’ici à la rentrée de septembre, FO fera appel au médecin, à l’inspection du travail et au préventeur de la Carsat dans les instances de proximité, la Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail du CSE Réseau et Central sera informée de la politique RH. Enfin, l’organisation se réserve la possibilité d’appeler les salariés à se mobiliser contre ces funestes dérives.