Les Alpes-Maritimes étaient depuis 4 heures du matin en alerte vigilance rouge risque d’inondations ce vendredi 20 octobre, 3 ans après la tempête Alex qui avait fait de nombreuses victimes et d’énormes dégâts. L’info était connue depuis la veille et les équipes réparties sur le terrain.
Vendredi matin, on attendait une prise d’antenne spéciale, à la hauteur de celle de nos collègues de France-Bleu qui ont avancé leur matinale entièrement consacrée aux informations sur les dégâts et aux réactions des habitants. Et bien non !
Pas de prise d’antenne anticipée, pas d’images diffusées pour les téléspectateurs sur les routes coupées dans le haut-pays, les infrastructures submergées, les évacuations, les milliers de foyers privés d’électricité. Pas d’info sur le stress des habitants encore traumatisés par Alex et qui vivaient leur seconde alerte rouge.
Le direct, les infos pratiques, les témoignages en édition spéciale étaient sur notre site Internet, Radio France et sur BFM qui a réalisé 5 heures d’édition spéciale jusqu’à la fin de l’alerte.
ICI en Côte d’Azur, la direction a préféré rediffuser un documentaire sur le service de réanimation pédiatrique de la Timone à Marseille.
ICI les téléspectateurs seront avertis des conséquences de la vigilance rouge quand elle aura été levée, à 12h25, entre un dossier sur l’ambroisie et un dossier sur l’ostéoporose.
La veille, le rédacteur en chef organisait une réunion pour rappeler toute l’énergie à mettre dans Tempo au service de l’hyper proximité. Il vantait les mérites d’une rubrique qu’il appelle « banc public » où l’on interview des gens au hasard dans la rue pour leur demander ce qu’ils pensent du soleil, du beau temps ou du mariage.
L’hyper proximité c’est aussi la réactivité, la capacité de remplir notre mission de service public et de prendre l’antenne dans de nouveaux créneaux pour pouvoir informer et faire notre métier.
Faute de quoi, il ne faut plus parler de régionalisation mais de perte de sens et d’identité.