Après l’annonce de la mise en examen pour “diffamation” de plusieurs journalistes de France 2 et de la PDG de France Télévisions Delphine Ernotte dans le cadre de l’affaire du reportage sur “Les femmes indésirables dans un bar de Sevran”, diffusé en décembre 2016, le syndicat FO Médias tient à souligner les points suivants.
– Dès lors qu’une plainte en diffamation est déposée, la mise en examen est automatique en vertu du droit de la presse. Cette procédure ne préjuge en rien de l’issue qui sera donnée au dossier. Plus que jamais, le principe de présomption d’innocence doit donc prévaloir.
– Appeler à se prononcer sur ce reportage, réalisé dans des conditions difficiles, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a estimé en juillet 2017 “qu’aucun manquement de la chaîne à ses obligations en matière de respect des droits et libertés » ne pouvait être reproché à France 2, que « la chaîne avait respecté ses obligations en matière d’utilisation de la caméra cachée » et « que ce reportage ne stigmatisait pas les habitants de la commune de Sevran, les faits étant présentés comme représentatifs d’un problème de société global ».
– La diffusion du reportage avait suscité à l’époque de vives réactions, accompagnées d’une campagne d’intimidation et de dénigrement à l’égard de la journaliste qui en était l’auteure. Force Ouvrière réaffirme sa solidarité avec les journalistes poursuivis et se tiendra à leur côtés tout a long de la procédure judiciaire et souhaite que le débat judiciaire se déroule dans la sérénité et le respect des droits de tous.