propos recueillis par Eric Vial, pour l’inFO france•tv n.15 mai 2020
“Le formidable engagement
des collaborateurs de l’audiovisuel public”
Interview de Catherine Morin-Desailly
Présidente de la Commission Culture du Sénat
Catherine Morin-Desailly est l’une des femmes les plus influentes de l’audiovisuel en France. Ses remarques, ses commentaires sont particulièrement scrutés. Fine connaisseuse du secteur, l’ancienne professeure d’anglais, Sénatrice centriste de Normandie est la Présidente de la Commission Culture et Éducation du Sénat dont elle est membre depuis 2004. Chaque mois, c’est sur son invitation que le Club de l’audiovisuel réunit les plus grands influenceurs des médias, au Palais du Luxembourg. Administratrice pointilleuse de France Télévisions ses adversaires disent d’elle que c’est “une radicale de l’audiovisuel public”. Contre la publicité sur les chaînes de France Télévisions, contre la gabegie de certains salaires trop élevés, contre la course à l’audimat, elle milite pour un audiovisuel public fort.
Catherine Morin-Desailly est aussi connue dans le monde culturel pour avoir milité, puis obtenue après de longues batailles judiciaires, la restitution des têtes Maoris à la Nouvelle-Zélande. En 2014, elle dépose une proposition de résolution pour accorder l’asile politique à Edward Snowden. C’est une spécialiste de la chronologie des médias, mais surtout des questions liées au numérique et sa souveraineté. Elle a écrit de très nombreux rapports sur ce sujet. En 2013, elle parlait déjà « des nouvelles règles du jeu européenne pour la survie et la pérennité des médias ». Elle a accepté de répondre aux questions de l’inFO france•tv. Comme à son habitude, elle n’emploie pas la langue bois pour parler de l’audiovisuel public et de France Télévisions.
l’inFO : Êtes-vous fière du comportement de l’audiovisuel du service public durant cette crise ?
Catherine Morin-Desailly : Oui, vraiment ! Je suis notamment allé visiter le site de france•3 Normandie. J’ai constaté à quel point l’audiovisuel public s’est remarquablement adapté. D’abord en terme d’organisation du travail. Et puis, j’ai été impressionnée par le formidable engagement de tous les collaborateurs de la télévision et de la radio. Chaque Français peut constater que la mission de service public de proximité est assurée, qu’il n’y a pas eu de rupture dans la continuité de l’information.
Je suis une téléspectatrice fidèle de franceinfo: qui a réalisé un formidable travail, comme les journaux de france•2 d’ailleurs. Évidemment étant une élue normande, je suis particulièrement les journaux régionaux qui ont été exemplaires dans ces temps difficiles. Je veux saluer aussi le travail de Radio France qui a été parfait, et celui de France Médias Monde qui a su maintenir le lien de la France avec le Monde dans un contexte sanitaire très tendu.
Oui, ce que je note pour l’audiovisuel public c’est sa formidable adaptabilité : une information renforcée et vérifiée, au moment où circule des fausses nouvelles ; aussi des diffusions de programmes éducatifs et culturels, des documentaires intéressants.
Notre audiovisuel public s’est mué en “Nation apprenante”.
Je me réjouis aussi de toutes les captations qui ont pu être rediffusées, elles témoignent de l’importance de nos chaînes pour le spectacle vivant et la musique. Il faut continuer à les aider. Je trouve que les programmes ont globalement gagné en densité et en qualité.
Je suis une ardente défenseure de l’audiovisuel public. J’ai eu parfois du mal à convaincre certains de mes collègues qui ne voyaient pas toujours la différence entre le “Privé” et le “Public”. Là, il me semble que l’audiovisuel public a mis tout le monde d’accord. C’est pourquoi j’ai toujours dit que france•2 ne devait surtout pas être une copie ou un doublon de TF1, qu’elle devait montrer sa singularité.
l’inFO : Faut-il sauver france•Ô et france•4 ?
Catherine Morin-Desailly : Cette crise aura au moins permis de montrer à certains Français que le service public de la télévision joue pleinement son rôle et qu’il est essentiel dans cette période de confinement. Les enfants qui ne peuvent pas aller à l’école ont pu bénéficier grâce à france•4 de contenus éducatifs et d’une véritable aide pour les parents. Mais pas seulement, pour le grand public, les personnes plus âgées notamment, les programmes ont aussi été agrémentés par des documentaires culturels, scientifiques ou des films patrimoniaux. Dans ce cadre •4 a montré son utilité et sa singularité.
Pour •Ô, ce qu’il faut regarder en toute objectivité c’est l’audience avant et après la crise, pour établir le bien-fondé de cette chaîne. Quoiqu’il en soit, il faut une offre Outre-mer sinon il y a rupture du service public. L’ensemble des territoires doit être couvert par une offre qui soit accessible à tous. Rappelons quand même, que pour l’instant, la part d’audience de •Ô (0,2 %) est extrêmement faible proportionnellement au coût de sa structure.
Dans les deux cas, nous savons bien qu’une partie des Français n’est pas connectée à un réseau internet, environ 15%. Ils ne peuvent donc pas recevoir les plateformes numériques prévues qui sont, ou qui vont être, mises en place. Elles sont pourtant très intéressantes comme Okoo par exemple qui est un très bel outil.
La suppression de france•4 et france•Ô
provoquerait donc une rupture de l’égalité républicaine.
D’autant que les Français sont soumis à la Contribution à l’Audiovisuel Public (CAP ou redevance /ndlr). Cela s’apparente à un abonnement qui doit comporter l’offre pleine et entière, pour tout le monde.
J’ajoute concernant •4, que j’ai été une des premières à réclamer un moratoire suite à l’annonce de fermeture par l’ancienne Ministre de la Culture Françoise Nyssen. D’ailleurs que va-t-il se passer le 9 août ? C’est la question que j’ai posé au dernier Conseil d’Administration de France Télévisions. Il est impensable que les Français se retrouvent devant deux écrans noirs.
l’inFO : Qui est responsable, au départ, de la volonté de vouloir fermer •4 et •Ô ?
Catherine Morin-Desailly : Écoutez… Moi je m’en tiens aux annonces de l’époque. Aujourd’hui chacun constate l’embarras d’une telle décision puisque les chaînes ont montré leur utilité. Dans les deux premières années du quinquennat, le gouvernement réfléchissait à une réforme de l’audiovisuel public. Les premières annonces ont été des contraintes budgétaires et un énoncé des missions prioritaires du service public. Ce sont ces mesures budgétaires qui justifiaient la disparition de •Ô et •4.
Je rappelle qu’à l’époque, nous sommes effectivement plusieurs à dire que toutes les entreprises en France, dans le cadre de la résorption des déficits publics, doivent faire des efforts de productivité et de bonne utilisation de l’argent public. Personne ne s’en est dédouané, y compris les dirigeants de l’audiovisuel public. Il s’agissait pour nous tous de réfléchir au modèle économique à l’heure du numérique.
L’annonce de la disparition de france•4 et france•Ô est arrivée tout d’un coup, le 19 juillet 2018, par une allocution de Françoise Nyssen. Je me suis élevé contre, très rapidement, dans une tribune dans le Parisien. Cette annonce isolée n’avait pas de sens, elle était prématurée et incompréhensible. C’est dans le cadre d’une réforme structurée et discutée qu’une telle annonce aurait due être faite, avec un projet, des missions, une réflexion sur les contenus, et un modèle économique pour accompagner la transformation nécessaire de l’audiovisuel public. Car oui, l’audiovisuel public doit se transformer pour rester performant.
l’inFO : Des observateurs estiment que la réforme de l’audiovisuel est remise aux calendes grecques et qu’elle ne verra peut-être même jamais le jour. Qu’en pensez-vous ?
Catherine Morin-Desailly : Je ne pense pas qu’il faille s’arrêter au milieu du gué. La situation de crise que nous traversons montre bien qu’une réforme de l’audiovisuel public et privé est absolument nécessaire. La transition digitale est partout, elle bouleverse les modèles économiques et d’affaires. J’ai de légitimes inquiétudes sur l’avenir des médias français face à la concurrence européenne. Il faut donc avancer même si je considère que le texte qui nous était proposé n’était pas abouti, notamment sur le modèle économique qui en est absent. Mais il faut rebondir, repartir, améliorer et construire le projet à partir du texte qui était proposé. L’urgence est la transposition de la directive SMA prévu dans le texte. La directive SMA (Service Média Audiovisuel /ndlr) qui fixe un socle de règles communes pour les éditeurs de services de l’Europe et pour les plateformes de partage vidéos, les réseaux sociaux et les plateformes en direct est absolument nécessaire. De même la réforme doit encadrer les droits d’auteurs, la protection des publics, la fusion CSA-Hadopi, la régulation audiovisuelle, l’assouplissement des autorisations de diffusion de film à la télévision…
Pour autant, il faut une fois pour toutes, clarifier et le modèle économique de france•tv, ce que ne prévoit pas le projet de loi. Vous savez à quel point le Sénat, sous mon impulsion, a conduit des travaux importants en 2015 proposant une réforme qui s’inspire des télévisions publiques européennes et notamment de nos voisins Allemands. Il est urgent de réformer la CAP et son assiette pour plus d’équité. Il ne s’agit pas de faire contribuer davantage les Français. Mais la crise a accéléré le bouleversement des modèles économiques. Nous sommes à la fin d’un Cycle ! Il faut avoir l’audace de la réforme.
Il faudra donc aller au fond du sujet, et vite.
Cela passera aussi par une réflexion sur les recettes
et sur la place de la publicité.
Ce que nous vivons là, nous contraint. Nous sommes précipités en avant en quelque sorte.
Regardez ! Les plateformes extra-européennes ont largement profité de la situation. Netflix a doublé le nombre de ses abonnés. Disney+ vient d’arriver dans le secteur de la SVOD et performe déjà. Dans ce monde d’hyper-concurrence où les téléspectateurs sont conduits vers d’autres offres, il faut nécessairement sécuriser et adapter l’audiovisuel public pour lui donner les moyens de sa pérennité. Il faut aussi évidemment réfléchir à l’émergence de cette plateforme européenne de contenus que beaucoup appelle de leurs vœux.
Donc NON, il ne faut pas abandonner la réforme ! Elle doit rester dans l’agenda gouvernemental.
l’inFO : Et Salto ?
Catherine Morin-Desailly : Honnêtement j’ai toujours questionné la pertinence du modèle économique imaginé et de la viabilité de la plateforme de streaming Salto. Salto est une bonne initiative de France Télévisions avec des partenaires privés comme TF1 et M6, mais pour en assurer sa viabilité, il faudrait qu’elle implique l’ensemble des entreprises publiques et privées, françaises et européennes. J’ai toujours aussi posé la question du modèle économique basé sur un abonnement payant avant que le Parlement ne tranche sur cette question. Je rappelle que les téléspectateurs s’acquittent déjà de la CAP ! Je redis que la première des priorités aurait peut-être été de construire une plateforme de l’audiovisuel public qui associerait l’ensemble des entreprises concernées. Cette opportunité de regrouper une offre spécifiquement publique est attendue par les téléspectateurs. C’est ce que relevait une enquête que nous avions réalisée lors du colloque “Enchanter l’audiovisuel public”.
Mais je comprends que France Télévisions et l’audiovisuel public sont sur d’autres urgences actuellement. Le report de Salto est logique. Il faut prioritairement répondre à la sécurisation des personnels et aux problématiques liées au confinement.
l’inFO : Dans le contexte de crise économique, faut-il maintenir la fusion des entreprises de l’audiovisuel public dans France Médias. Personne ne peut nier que cela va engendrer des coûts de structures, c’est indécent non ?
Catherine Morin-Desailly : Je vous arrête. Vous ne dites pas des choses justes. Sans doute que la communication n’est pas assez claire : Il ne s’agit pas d’une fusion des entreprises. Je ne sais pas ce que l’on dit aux salariés ou aux organisations syndicales. Il n’a jamais été question de fusion. Une holding n’est pas une fusion. D’ailleurs, ce serait une erreur de fusionner les différentes entreprises Radio France, France Télévisions, France Médias Monde et l’INA, car comme vous le dites à juste titre cela entraînerait des coûts de structure. J’ajoute que cela nous ferait perdre beaucoup de temps et d’énergie que nous devons prioritairement consacrer à l’adaptation et la transition numérique de l’audiovisuel public. Donc, il n’y a pas de fusion, je vous rassure là-dessus ; chaque entreprise gardera ses missions dédiées et ses spécificités.
On n’arrête pas de dire : “on refait l’ORTF”, mais cela n’a aucun sens ! L’ORTF existait dans un temps où le paysage audiovisuel n’avait pas la richesse et la diversité d’aujourd’hui.
L’idée, en effet, c’est la constitution d’une holding. Il s’agit d’une présidence commune avec un conseil d’administration dédié. Chaque société garde sa direction. L’objectif de la holding est d’avoir une vision coordonnée et stratégique de l’audiovisuel public pour aussi être une masse critique, plus lisible, plus forte, plus efficace à l’aulne du paysage européen et mondial dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui.
Regardez l’expérience des matinales france•3/france bleu, dont je regrette au passage qu’elle ait été abandonnée durant cette crise, même si je veux bien entendre que les mesures sanitaires soient contraignantes, c’est une bonne façon de travailler ensemble. Nous voyons bien qu’il n’y a pas besoin de fusionner les entreprises pour que cela fonctionne bien !
J’espère avoir clarifié définitivement les rumeurs qui circulent autour de cette présupposée “fusion”…
l’inFO : Sur “la fusion”, c’est un débat. Nous l’aurons. FO france.tv a une autre vision de la réforme qui est proposée. C’est tellement vrai que le CSA a, à la surprise générale, décalé la désignation du PDG de France Télévisions alors que Delphine Ernotte Cunci apparaissait comme la seule candidate légitime. Le mandat était prévu pour deux ans jusqu’à la désignation du futur PDG de France Médias en 2022. Vu le contexte, c’est un nouveau mandat de 5 ans qui s’annonce. Sans doute les sages voulaient-ils susciter d’autres vocations… Mais en pleine crise, est-ce raisonnable de fragiliser une entreprise et ses salariés en créant de l’adversité ?
Catherine Morin-Desailly : Je comprends totalement les salariés de France Télévisions. Par temps de crise on redoute toujours le changement et son éventualité. Mais je fais confiance au CSA pour prendre toute sa responsabilité dans la désignation du PDG. Je suis persuadé, quel que soit leur choix, reconduction de Delphine Ernotte Cunci ou nomination d’un nouveau président, qu’ils veilleront à ce que cette décision ne soit pas déstabilisatrice pour France Télévisions. Vraiment. Nous pouvons leur faire confiance au Président Roch-Olivier Maistre.
l’inFO : Les recettes publicitaires s’effondrent durant cette crise pour les chaînes privées et publiques. Tous les équilibres économiques des groupes audiovisuels sont remis en cause. Nicolas de Tavernost, le PDG de M6 réclame l’interdiction définitive de la publicité sur France Télévisions. Vous en pensez quoi ?
Catherine Morin-Desailly : Comme vous le savez très bien, je fais partie de ceux qui ont milité dès 2009 – je vous renvoie aussi précieux travail du rapport Leleux/Gattolin – pour une clarification du modèle économique de l’audiovisuel public. Ma position n’est donc absolument pas une position de circonstance : la publicité n’a pas sa place sur l’audiovisuel public ! Elle n’a pas sa place parce ce n’est pas l’esprit du service public. Je rêve d’un audiovisuel public détaché, non dépendant, des offres commerciales. Quand je vois certaines publicités, pardonnez-moi, pour des voitures polluantes alors que nous sommes collectivement engagés sur des réflexions de développement durable, cela me chagrine ; cela n’a pas lieu d’être. Je parle là de valeurs attachées au service public. Je suis à minima favorable à une publicité raisonnée conforme à ces valeurs.
Il faut une sacralisation du budget de l’audiovisuel public. Cela n’occulte pas le sujet de la productivité ou des hauts salaires.
C’est cette démarche que nous devons entreprendre. Cela ne pourra passer que par une modernisation de l’assiette de la redevance afin que nul n’échappe à la contribution. Car aujourd’hui que ce soit par son ordinateur, sa tablette, son téléphone portable, tout le monde dispose de l’offre et des contenus du service public. Il faut donc adapter la perception de la CAP sur les moyens de réception. J’imagine le principe d’une perception par foyer, exactement comme en Allemagne, ce qui permettrait de baisser substantiellement la taxe de la redevance, tout en générant des recettes supplémentaires. Ces ressources complémentaires pourraient tout à fait compenser les recettes publicitaires des groupes de l’audiovisuel public.
J’en profite pour vous dire que la baisse de 1€ de la redevance décidée par le Ministère de l’Économie et des Finances n’avait aucun sens. Pour les ménages cela n’a aucun impact, même le prix d’un café par an ; tandis que cela a privé l’audiovisuel public de 20 M€, soit le budget actuel de france•4.
Concernant les grands groupes privés, mais aussi les chaînes locales, elles vivent effectivement une situation très difficile. La perte des annonceurs, mais aussi la migration des budgets publicitaires sur internet, provoque une catastrophe économique pour le secteur.
l’inFO : Faut-il maintenir les impératifs liés aux budgets de la création ?
Catherine Morin-Desailly : Tout à l’heure nous avons évoqué la directive SMA. La crise montre que des plateformes extra-européennes ont profité de l’aubaine pour engendrer des recettes phénoménales. Il faudra donc se montrer très strict dans l’application de cette directive afin que ces groupes étrangers contribuent, comme tous les autres opérateurs, à la création française. Nous demandons beaucoup aux éditeurs de programmes et aux groupes télévisuels pour soutenir la création. Et bien, il faudra demander beaucoup plus aux plateformes !
l’inFO : Dans l’audiovisuel, la crise sanitaire s’est muée en crise économique qui a elle-même accouché d’une une grave crise sociale. Les moins sécurisés, notamment les salariés intermittents du spectacle sont particulièrement touchés. Comment les aider ?
Catherine Morin-Desailly : Cette crise touche tout l’emploi. Des dispositifs d’aide ont été mis en place mais effectivement le régime des intermittents est particulièrement affecté, et par là même tout le monde de la Culture. Il y a un vrai sujet. Nous avons auditionné le Ministre de la Culture, Franck Riester. Il nous a annoncé des mesures sur les périodes de référence. Mais nous allons le réinterroger car la situation est tellement préoccupante qu’il faut un suivi au jour le jour. Nous attendons aussi des réponses plus précises…
La solidarité nationale doit agir ! Personne ne doit rester au bord du chemin.
Il faut tout à la fois penser à un plan d’urgence et à un plan de relance à l’issue de cette crise.
Pour conclure, alors que nous fêtons le 60è anniversaire de la création du ministère de la culture par André Malraux, je constate qu’il est relativement affaibli ; affecté ces dernières années par la revue générale des politiques publics. Je regrette la baisse significative de ses moyens lors du quinquennat précédent. Une baisse jamais rattrapée, on est loin du 1 % culturel ! La Culture en France devrait avoir davantage de considération.
propos recueillis par Eric Vial, pour l’InFO n.15