Reportages dans les quartiers dits sensibles

Faut-il craindre pour la sécurité des journalistes et des techniciens de l’audiovisuel sur le territoire national ?

Apparemment oui, selon une note envoyée aux rédacteurs en chef par le directeur du Pôle Sud-Ouest concernant la sécurité des équipes de reportages dans l’exercice de leur métier. Cette note du 10 février 2015 circule actuellement sur les réseaux sociaux et suscite des commentaires.

quartier

Selon la loi, il est de la responsabilité de la direction d’assurer la santé physique et mentale des salariés. De ce point de vue, la note est plutôt rassurante. Force Ouvrière espère que cette note sera envoyée à l’ensemble des collaborateurs qui se trouve dans la même situation.

Dans cette note, quatre consignes sont données pour les reportages dans « les quartiers dits sensibles » :

–        puisque « les menaces, les incidents persistent » : les équipes ne doivent plus accepter de « se laisser filmer pendant les activités professionnelles » ;

–        les reportages dans ces quartiers « sont limités au strict nécessaire, ils sont de toute façon déconseillés » ;

–        « ces reportages doivent être réalisés avec des véhicules non siglés, toujours en équipe » ;

–        « les reportages doivent être préparés en utilisant les services d’un contact qui accompagnera l’équipe de tournage ».

Déontologiquement, cette note soulève des questions très importantes, pour Force Ouvrière, elle suggère aux équipes de reportages de ne plus couvrir l’actualité dans les cités dites sensibles sans faire appel à un fixeur.

Faire appel à « un fixeur », c’est reconnaître la dangerosité de l’exercice de la profession dans certains endroits de la métropole. Des zones de non-droits auxquelles les journalistes auraient les plus grandes difficultés d’accès.

Pour FO, ce phénomène est préoccupant, préoccupant pour le droit à l’information de chaque citoyen, préoccupant pour la démocratie.

Faut-il abandonner ces quartiers, faut-il abandonner ceux qui subissent la violence au quotidien?

Les équipes de reportages ont des contraintes pour exercer leur métier et ne peuvent plus informer en toute liberté. La République est une et indivisible. La liberté de la presse c’est d’informer librement partout et pour tous.

Note de service rédacteurs en chef Pôle Sud-Ouest – 10.02.2015

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