Le syndicat Force Ouvrière est allé à la rencontre des personnels techniques et administratifs dans les six antennes du Pôle Nord-Ouest. Si la plupart des salariés ont été correctement transposés, d’autres situations ont été mal interprétées.
En effet, transposer sur la base de l’emploi occupé est chose facile, mais derrière l’emploi et son libellé générique, il y a des fonctions qui se sont souvent accumulées avec le temps, des fonctions essentielles au bon fonctionnement de l’entreprise. La transposition a vocation à les prendre en compte, à les reconnaître.
Ainsi, plusieurs salariés intègrent la fonction de responsable de régie qui ne représente qu’une petite partie de leur activité. C’est le cas par exemple des responsables informatiques ou des cadres techniques qui, à travers ce positionnement, se trouvent déclassés dans leur fonction. Des assistantes de rédaction ou de direction deviennent secrétaire assistante, dénomination qui recouvre de façon réductrice leurs fonctions réelles et sont donc reléguées dans un groupe de classification inférieur. Là, des chargées de communication au positionnement disparate selon les établissements et parfois positionnées dans la famille gestion d’entreprise, bien loin de la communication qu’elles exercent effectivement. Ici encore, des secrétaires de CE dont chacun connaît l’importance, ont un rôle largement minimisé par une classification déshonorante et de surcroît se retrouvent orphelines d’une famille d’emploi.
Pourtant, le repositionnement conforme à l’emploi occupé et surtout aux fonctions exercées se fait à salaire égal. Dans les grilles de rémunération, cela n’a aucune incidence sur la progression de carrière des salariés et par conséquent aucun impact financier pour l’entreprise.
Force Ouvrière rappelle que ce travail d’examen des emplois et des fonctions doit être fait en concertation entre le responsable des ressources humaines et les chefs de service, ce qui ne semble pas être le cas partout. De leur côté, les salariés doivent défendre leur activité, comparer avec leurs homologues des autres établissements, faire entendre leur voix auprès de la hiérarchie, si besoin accompagnés d’un représentant du personnel.
A profil identique, les disparités observées entre établissements sont incompréhensibles. Une transposition à minima, c’est prendre le risque de démotiver les salariés qui se contenteront de remplir les missions de leur nouvelle fiche de poste, désorganisant ainsi l’ensemble de la chaîne technique et administrative. Les services Ressources Humaines ont une responsabilité majeure dans la reconnaissance professionnelle de chaque salarié. De cette reconnaissance découlera l’équilibre et le dynamisme de l’entreprise.
Force Ouvrière exhorte la DRH du Pôle Nord-Ouest à régler les situations localement afin d’éviter un comité de transposition qui pourrait s’avérer très conflictuel. Sa crédibilité auprès des salariés est engagée.
Par ailleurs, la transposition a le mérite de mettre en évidence des contrats d’embauche et des évolutions de carrières aléatoires, des promotions bloquées vers B21.1 ou B expert par exemple. Pour tous ceux là, FO demande d’ores et déjà de trouver des compensations, à l’occasion de l’attribution annuelle des mesures individuelles et de l’harmonisation salariale.
La date butoir de retour des avenants a été repoussée au 4 novembre. Il reste du temps pour réfléchir, dialoguer, trouver une solution pour chacun. La transposition doit être un facteur de justice entre les salariés.
Ne signez pas trop vite, n’hésitez pas à prendre contact avec vos référents dans les antennes. FO vous soutiendra jusqu’au bout, en comité de transposition ou pour tout recours juridique.