L’onde de choc Bygmalion : qui veut la peau de France Télévisions ?

Veuillez trouver ci-dessous la déclaration préalable de Force Ouvrière au Comité Central d’Entreprise de ce jour. Le Président a répondu point par point aux questions des élus et des organisations syndicales. 

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Force Ouvrière est pour l’instant le seul syndicat représentatif à ne pas être intervenu malgré les relances de la presse nous sommant de donner notre avis.

Alors pourquoi ne pas être intervenu plus tôt ? D’abord pour une question de principe et de droit. Une enquête est en cours et pour l’instant en dehors des informations distillées dans la presse et parfois contradictoires, nous ne sommes au courant de rien. Donc intervenir sur quelque chose que nous ne maîtrisons pas nous semble abscons  et surtout nous craignons les renversements de situation. Les présumés coupables d’aujourd’hui peuvent devenir du jour au lendemain les futures victimes d’une presse un peu trop sensationnelle. FO ne prendra pas la place du procureur, attendons que la justice fasse son travail.

Pour Force Ouvrière, ne pas s’être exprimé, c’est aussi une posture. Notre entreprise est attaquée de partout. C’est une véritable cabale. Pas un jour sans qu’une information transpire dans les journaux sur France Télévisions. La réforme de l’audiovisuel avait déjà mis à mal notre image de marque, et maintenant que nous en sommes presque sortis, voilà qu’on nous parle de patrons ripoux…

Et au bout du compte sur qui repose cette mauvaise image ? Sur les salariés de France Télévisions. Les pouvoirs publics se rient de nous, imaginent que les salariés ont du gras, gagnent bien leur vie. Et bien oui, pour se payer des conseils à de tels prix, il faut vraiment rien n’avoir à faire de son argent ! ».

Tout cet argent dépensé alors que les productions internes notamment tant au Siège, qu’en région ou en outremer se raréfient… comment continuer à défendre notre entreprise et ses salariés ? La situation est  inquiétante.

Alors à qui profite le crime et pourquoi un tel déluge de feu contre France Télévisions ? Ce sont les questions qu’il faut se poser.

Selon toute vraisemblance, la direction est incapable de dératiser son réseau de taupe ; car les informations transmises à la presse, ou à des blogs douteux émanent bien des services de la direction. Il s’agit sans doute de personnes amères qui agissent non pas dans un esprit de justice mais de revanche. Pour preuve, le courrier personnel d’un membre de la direction adressé à un délégué syndical central FO a été subtilisé avant même que celui-ci ne l’ai reçu. D’ailleurs à ce sujet, nous informons les élus que FO vient de déposer une plainte au pénal.

Il y a certainement quelques vengeurs masqués haut placés qui ont un intérêt à saquer et à dégommer. C’est une guerre patronale dont les dommages collatéraux sont les salariés. Dans le cas d’un futur arbitrage budgétaire ces agissements auront forcément des conséquences déplorables pour notre entreprise.

Néanmoins puisque nous sommes entre nous au CCE et que rien ne filtre ici, nous ne pouvons qu’être consternés d’apprendre, par le Canard Enchainé et France Culture de l’existence d’un autre contrat avec une des sociétés de Bastien Millot. Les mots sont importants et deux contrats, ce n’est pas trois. Hélas cela jette l’anathème sur France Télévisions.

Le constat que l’on peut faire, et que FO dénonce depuis des années et des années, c’est la facilité avec laquelle nos dirigeants délèguent leur pouvoir et nos financements à des sociétés extérieures.   

Si bien sûr nous voulons que toute la lumière soit faite, c’est à la justice et à elle seule de faire son travail ; mais c’est peut-être aussi les procédures pour tous les marchés que nous devons revoir afin de rendre ces dispositifs davantage transparents.

Mais si pour une certaine presse, cette affaire est un bel os à ronger, nous préférons nous à FO nous occuper du sort des salariés, de leur avenir à France Télévisions. Les salariés ont des préoccupations importantes.

FO continue à se battre pour faire reconnaître les droits de toutes les catégories professionnelles de notre entreprise qui n’ont pas obtenu une transposition adéquate (les personnels administratifs, les conseillers de programmes, les gestionnaires d’antenne, les chargés de production), pour tous les salariés qui n’ont toujours pas été transposés ni harmonisés (les métiers artistiques : directeurs photo, producteurs-artistique, animateurs tv et radio) et pour tous les salariés qui attendent une revalorisation de salaire ; alors que les comités de salaires viennent de se tenir dans la confusion la plus complète. Ces combats là pour nous sont essentiels.

Nous attendons de l’exemplarité de nos dirigeants. Nous verrons bien.

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