FINANCES DE FRANCE TV : L’ETAT DOIT RESPECTER SA PAROLE

téléchargement (1)Dimanche 13 septembre, Fleur Pellerin, Ministre de la Culture, annonçait via les colonnes du JDD le résultat des arbitrages gouvernementaux pour les finances de France TV : augmentation de la redevance limitée à 1 euro, pas de retour de la pub après 20h et augmentation de la taxe Copé sur les fournisseurs d’accès à Internet (passant de 0,9 à 1,2%).

D’un côté, l’Etat nous dit qu’il doit respecter l’engagement présidentiel consistant à ne plus augmenter les prélèvements…et de l’autre, le même État propose comme unique solution l’augmentation d’une taxe !! Il fait le pari que les opérateurs téléphoniques ne répercuteront pas cette taxe sur leurs clients.

Grave erreur : lorsqu’on lit les propos du PDG d’Orange, on réalise que l’augmentation de la taxe correspond au “montant qu’Orange pensait investir pour fibrer une ville comme Nantes”. Plus claire encore, la réaction de Free, qui souligne clairement “qu’il est naïf de penser que ce nouvel impôt ne soit pas, in fine, payé par le consommateur”.

Pourtant, l’Etat peut assurer le financement nécessaire de la télévision publique tout en respectant son engagement consistant à ne pas augmenter les prélèvements. De deux façons :

– La première consiste tout simplement à revenir sur cette mesure absurde de la suppression de la pub après 20h : retour de la pub, annulation des dotations et taxes destinées à compenser cette suppression…et le tour serait joué !

– Une autre façon serait tout simplement que l’Etat respecte sa parole de 2009, lorsque la taxe Copé a été instituée ! La solution, c’est carrément le PDG d’Orange qui la donne, lui qui connait fort bien le sujet, puisqu’il était le directeur de cabinet de la ministre de l’Economie  lorsque la taxe a été instaurée en mars 2009 : elle rapporte “plusieurs centaines de millions d’euros chaque année…et il n’y en a qu’une moitié qui est affectée à l’audiovisuel public” explique t-il ; une solution simple pour l’État serait donc “d’affecter davantage de la taxe Copé à l’audiovisuel, sans augmenter pour autant le prélèvement”.

À la veille du premier CCE de Delphine Ernotte-Cunci, et de la négociation du prochain contrat d’objectifs et de moyens, Force Ouvrière réclame que l’Etat respecte sa parole et revoie sa copie, pour un financement digne du service public de l’audiovisuel.