Organisation du 16 ème FIFO à Tahiti, le mauvais exemple par le haut

Haaaa ! Ces heures de négociations avec les syndicats pour réduire au maximum les avantages de cette fameuse Rupture Conventionnelle Collective proposée aux salariés.

Haaaa ! Ce personnel inquiet, triste à qui l’on demande de « participer à l’effort commun », à qui l’on refuse des augmentations de salaires au nom de restrictions budgétaires, à qui l’on annonce la fin du lissage des frais dès avril, la fin des frais au forfait dès juillet.

Pour les uns, c’est donc disette … pas pour tout le monde !

La direction n’a en effet rien trouvé de mieux qu’envoyer 11 hauts cadres de France Télévisions (dont 5 directement de métropole) en Polynésie aux frais du service public !

 Un prétexte tout trouvé : le FIFO, le Festival du Film Documentaire Océanien.

Nous ne souhaitons pas tomber dans le cliché mais quand même : Tahiti, son soleil, ses plages de rêve, certes au terme d’un long voyage, mais pour arriver jusque là-bas, la classe supérieure à bord d’un avion, ça passe mieux. Tahiti, son hôtel Intercontinental quatre étoiles, son SPA et sa vue imprenable sur le lagon…. Certains paient très cher pour moins que ça. A France Télévisions, c’est offert !

Loin de nous l’idée de critiquer le FIFO, une belle réussite France.tv de festival de documentaires pour, autour et sur des contrées lointaines océaniques trop souvent oubliées par le service public, puisqu’il paraît que partir en reportage à deux journalistes en Polynésie coûte trop cher.

Mais enfin !!!! Quelle indécence !

France.tv est aujourd’hui au cœur de tourmentes budgétaires. La direction négocie à l’euro près une RCC visant à faire partir 2000 salariés contre l’embauche hypothétique de 1000 autres.

En pleine crise économique et sociale, alors que les dépenses de l’Etat sont chaque samedi remises en cause dans la rue, quand des équipes de reportage se font régulièrement agresser sur le terrain, que chaque note de frais est scrutée à la loupe, voilà que 11 hauts cadres de FTV qui ne cessent de nous vanter la transition numérique, c’est-à-dire aussi la possibilité de visionner sur internet et tous supports programmes et documentaires partout dans le monde, voilà que 11 hauts cadres partent en goguette à l’autre bout de la planète pour « participer » à un festival certes respectable, mais dont la renommée n’a toujours pas atteint celle du MIP TV ou du Festival de Cannes.

Force Ouvrière demande aujourd’hui des comptes :

– Combien a coûté ce déplacement ?

– Combien de poste aurait-on pu sauver sans cette dépense ?

– Quelle était l’utilité de mobiliser autant d’instances dirigeantes comme par exemple la présence d’une directrice régionale ?

– Qu’a apporté ce coûteux déplacement à France.tv et à ce festival la présence de ces cadres de hauts niveaux et hauts salaires ?

– Qui, dans l’entreprise, a pu valider pareille décision ?

– Cette personne saura-t-elle participer aux prochaines négociations obligatoires sur les salaires destinés au « petit peuple » avec le même état d’esprit ? Ou bien continuera-t-on à nous expliquer que « l’enveloppe est contrainte, que nous n’avons pas les moyens ? »

Et enfin, quelle valeur accordent aujourd’hui la présidence et la direction de France.tv au mot « Décence » ?

1 réflexion au sujet de « Organisation du 16 ème FIFO à Tahiti, le mauvais exemple par le haut »

  1. C’est honteux, à première vue.
    La direction saura-t-elle trouver des arguments valables pour justifier cette dépense en période d’économies.
    Des réponses sont attendues. Tenez-nous au courant…

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