Nouveaux sites web régionaux : malaise chez les contributeurs !

Cela paraissait évident, c’est désormais une réalité : les nouveaux sites web, à l’échelle des nouvelles régions depuis quelques jours, ne donnent pas satisfaction.

Voilà à quoi les nouvelles home page ressemblent :

Le côté dispersion est particulièrement criant dans les “très grandes régions” que sont la Nouvelle Aquitaine, Auvergne Rhône-Alpes, ou le Grand Est…

Perte d’identité régionale, manque de lisibilité, impossibilité de retrouver les articles concernant une antenne de proximité, et d’avoir un coup d’œil global sur tout ce qui fait l’actualité dans un bassin de population, comme c’était le cas voici encore quelques jours…

En Nouvelle Aquitaine, les contributeurs ont compté : « à raison de 12 villes sur l’ensemble de cette énorme région, allant des Pyrénées aux portes des bords de Loire, la home page offre désormais une sélection très disparate de 36 articles, à raison de 3 seulement par ville ! » Autant dire qu’il s’agit d’une très forte réduction de l’offre proposée à l’internaute en recherche d’info de proximité.

Certes, la direction nous a expliqué que nos sites ne sont plus beaucoup visités, et que l’on trouve essentiellement nos articles via les moteurs de recherche ou les réseaux sociaux. Peut-être… À vérifier ! Mais était-ce une raison pour remplacer ainsi des sites de proximité, si faciles à consulter, par des “usines à gaz” de ce genre ?

Les contributeurs le disent eux-mêmes : la home page constituait la vitrine reflétant leur travail quotidien, donnant une information claire et ordonnée aux internautes. Alors que là, même ceux qui produisent ces contenus dans ces 3 antennes de proximité ne s’y retrouvent pas. Pas plus que ceux qui œuvrent dans le Grand Est, ou, dans une moindre mesure, dans la grande majorité des territoires. Finalement, seuls quatre dans le Nord-Ouest parviennent à “sauver les meubles” et conserver la taille homogène qui leur permet de ne pas subir ces nouvelles turbulences.

Le mal-être ne s’arrête pas là. À ces rancœurs s’ajoute aussi un problème criant dans l’organisation du numérique ! Qui fait quoi ? Qui décide désormais des “Unes” dans ce carrousel compliqué ? Que faire, désormais pour mettre un article en avant ? Qui apporte une hiérarchie pour mettre en avant sur le site ce qui est important ? Qui se charge désormais de la modération des contenus ? Pourquoi parle-t-on si peu des missions des chargés d’édition web, pourtant essentiels eux aussi ? Les commentaires ne manquent pas pour traduire l’insatisfaction de bon nombre de personnels investis sur le web depuis le 1er février.

Pour Force Ouvrière, il est préoccupant de constater ce qui se passe par exemple en Alsace : que des salariés motivés par le numérique en arrivent à rappeler à la direction que leur engagement était sur le principe du volontariat…et qu’ils ne souhaitent plus le poursuivre dans ces conditions.

À l’heure où le numérique devient si stratégique, force est de constater que les dernières innovations entreprises en régions ne vont pas dans le bon sens, et ne sont pas partagées par celles et ceux amenés à les mettre en pratique.

Alors qu’un train est en gare, et qu’il s’agit de ne pas le rater, il s’agit surtout de veiller à ce qu’il puisse se rendre sans encombre vers la destination souhaitée…et que le voyage ne se termine pas par un déraillement !

De toute urgence, la direction doit donc revoir sa copie, et entreprendre les actions correctives qui s’imposent.