NOA et nous…

Force Ouvrière a toujours soutenu les projets qui créent de l’activité dans l’entreprise, génèrent des emplois, de nouveaux contenus et permettent de répondre à notre mission de service public de proximité. C’est ainsi que nous a été présenté NOA.

Nous ne sommes qu’au début de cette expérimentation et il ne s’agit pas de remettre tout en cause, néanmoins après quelques jours d’exercice seulement, les dysfonctionnements organisationnels sont déjà évidents alors qu’ils étaient prévisibles.

Après un tour dans les stations de Nouvelle-Aquitaine engagées dans NOA, Force Ouvrière a pu constater une certaine fatigue des salariés volontaires, de plus, les salariés, qu’ils soient partie prenante ou non de l’expérimentation NOA, relèvent un certain manque de bienveillance et de reconnaissance de la part de l’encadrement.

« A coût constant »

Pour l’instant nous bénéficions de certaines largesses pour le recours au CDD, mais NOA doit fonctionner et diffuser avec les moyens de France 3. Nous devons donc faire, en plus d’une chaîne en diffusion quelques heures par jour, une chaine qui diffuse 24h/24 7j/7 !! De plus, nous avons l’ambition de créer des contenus numériques avec de nouvelles écritures, si possible ! A ce régime-là, combien de temps va durer la motivation et la créativité chez les salariés ?

NOA ne s’arrête pas aux frontières de la Nouvelle-Aquitaine.

Au contraire NOA ouvre des possibilités sur l’évolution des métiers à France Télévisions et en particulier à France 3. Une commission de suivi est en place pour NOA, les travaux et recommandations de cette commission sont-ils connus de tous ?

L’expérimentation NOA est importante non pas seulement parce qu’elle est une chaîne de pleine exercice en région, mais bien parce qu’elle devrait être précurseur dans l’évolution des formes de travail, d’organisation et de management et permettre ainsi une plus grande liberté dans la création de contenus…mais sur ce point où est l’évolution ?

Force Ouvrière a signé l’accord Qualité de vie au travail en juillet 2017, accord qui permet justement les expérimentations, c’est pourquoi nous voulons que celles-ci portent également sur les nouvelles formes d’organisation du travail et sur la transformation des liens hiérarchiques, ceux qui mettent  en valeur la confiance, l’autonomie et l’engagement de TOUS les personnels dans la reconnaissance de leurs compétences.