Le plan de recomposition des effectifs : c’est mort, quel gâchis !

Le SNJ a annoncé vendredi son refus de signer le plan de recomposition des effectifs (RCC).

La CGT a refusé de négocier le texte.

La direction a tout entrepris pour faire capoter son propre projet. Elle rejette ostensiblement l’organisation, à son initiative, d’un référendum d’entreprise. Elle n’a pas souhaité communiquer durant les négociations. La présidente n’a pas reçu les organisations syndicales.

Malgré une consultation générale des salariés organisée par FO (plus de 4200 participants, 56 % pour le OUI) ; notre syndicat prend donc acte, de l’impossibilité légale d’obtenir une majorité syndicale concernant la RCC. Celui-ci ne pourra donc pas être validé. Nous le regrettons.

La signature de FO est donc inutile. La CFDT, avec qui nous nous sommes concertés, fera sans doute le même constat. Pour autant, nous appelons à la relance des négociations car les revendications menées par FO avaient permis d’obtenir :

  1. Une prime d’intéressement jusqu’en 2022 pour tous les personnels (2000 €/an estimation de FO).
  2. La protection du périmètre de tous les salariés de France Télévisions, avec l’impossibilité d’un plan social jusqu’en 2022.
  3. Des augmentations conséquentes de salaires pour les personnels qui restent en rétribution du nouvel effort fourni.
  4. Des indemnités de départs à la retraite multipliées par 3 par rapport à notre accord collectif (non-imposables) : Jusqu’à 15 mois de salaire brut.
  5. Un solde de suppression de postes qui passait de 1000 à 900 (soit 10 % d’emplois gagnés).
  6. Un engagement d’au moins 1000 embauches dont au moins 50 % de salariés intermittents ou pigistes réguliers.
  7. Le rachat de 4 trimestres à hauteur de 20.000 € pour les départs à la retraite.
  8. Le maintien des salaires pendant 9 mois pour ceux qui décident de créer ou de reprendre une entreprise. Elle a consenti des dispositifs très incitatifs pour les mobilités externes.
  9. La fin des externalisations d’émissions produites par France Télévisions.
  10. Le maintien de tous les budgets des actions sociales et culturelles malgré la baisse des effectifs.
  11. Des dispositifs de formations améliorés afin d’évoluer vers les nouveaux métiers avec des évolutions qui permettent des avancements individuels de carrière.
  12. Aucun départ contraint.

Cet échec est d’abord celui de la direction. Elle doit prendre ses responsabilités et en tirer les conséquences.

L’entreprise va traverser une crise sans précédent d’autant que l’actionnaire maintient ses objectifs d’économies à hauteur de 400 M€ et de réductions des effectifs.

Nous demandons donc la réouverture d’une négociation le plus rapidement possible sur notre plateforme de revendications. Elle permettra, nous le croyons, de rassembler majoritairement les organisations syndicales.