Fini les blabla…FO préfère l’action judiciaire pour défendre les précaires !

Aujourd’hui une partie des personnels de l’établissement de France 3 Picardie à Amiens est en grève.

Ils veulent se montrer solidaires de leurs collègues salariés intermittents, pigistes et CDD précaires qui voient leurs contrats arrêtés sans sommation après de nombreuses années de collaborations dans l’entreprise. Force Ouvrière France Télévisions contribue chaque jour aux requalifications de ces salariés. Pour nous la seule solution face à ces agressions : la procédure judiciaire !

L’antenne d’Amiens emploie bon nombre de salariés en CDD, pigistes, cachetiers, intermittents, qu’ils soient administratifs, techniques ou journalistes. Depuis des années, ils sont indispensables au fonctionnement de l’établissement. L’emploi de tous ces collaborateurs est une préoccupation majeure du syndicat Force Ouvrière.

Aujourd’hui, avec les coupes budgétaires imposées par la tutelle, la situation est devenue grave pour ces catégories de salariés dans l’ensemble des établissements (régions, outremers, siège). Le plan d’économies drastiques de la direction touche en premier les emplois précaires. Depuis six mois, l’emploi de CDD a chuté à France Télévisions, passant de 30 à 17 % et la situation restera difficile en 2013.

Le mouvement de grève du 18 décembre auquel a appelé FO a soulevé le problème des CDD auprès de la direction. Celle-ci a confirmé qu’elle engagerait dès le mois de janvier une négociation sur la gestion prévisionnelle des emplois et principalement l’emploi des salariés intermittents, CDD et CDD historiques. Cette question sera traitée globalement au niveau du groupe et bien sûr Amiens sera concernée.

Le syndicat demande que ces salariés puissent bénéficier de formation, de reconversion, de mobilité, au même titre que les CDI ; il s’agit pour nous de revendications légitimes.

Une grève localisée n’est pas aujourd’hui une réponse appropriée.

Nous devons défendre les dossiers de chaque salarié devant la direction. Il s’agit aussi de problème humain, social, chaque situation étant spécifique. L’inquiétude et le désespoir de certains de ces salariés doivent absolument être pris en compte.

Force Ouvrière, très engagé dans la défense des salariés intermittents, notamment au moment où vont se renégocier les annexes 8 & 10 et, conscient de l’urgence de la situation, exige une date de négociation à France Télévisions.

Nous pensons qu’il est du devoir du Président de France Télévisions de répondre à ces demandes. Les salariés en CDD ne doivent pas être la variable d’ajustement d’un budget en diminution.

Pour FO, une grève localisée n’est pas une réponse appropriée. La direction du Pôle Nord-est de France 3 se frotte les mains de pouvoir faire des économies sur le dos des salariés solidaires. La seule solution c’est l’action judiciaire. Toutes les procédures donnent raison aux salariés précaires : c’est le moment d’agir !

 

1 réflexion au sujet de « Fini les blabla…FO préfère l’action judiciaire pour défendre les précaires ! »

  1. Madame, Monsieur,
    Je suis… intermittent du spectacle depuis 14 ans et
    j’ai été remercié le 27 décembre dernier par la station de France 3 Amiens
    après plus de trois ans de “bons et loyaux services”. Une excellente nouvelle pour
    bien commencer l’année 2013…
    La situation des intermittents du spectacle en générale et celle des techniciens
    comme moi en particulier, n’a fait que se dégrader depuis la réforme “Rafarin” en
    en 2004, jusqu’au point, en ce qui me concerne, de ne plus avoir que France 3
    comme unique employeur cette dernière année ; car, dans le “privé” je peux
    dire que c’est devenu du grand n’importe quoi tant au niveau des compétences
    recrutées (chargé de production confirmé en stage non rémunéré par exemple,
    auto-entrepreneurs divers et variés), que de la qualité des prestations proposées par les maisons de productions audio-visuelle et autres prestataires. Le seul
    critère de jugement étant, vous devez vous en douter, l’argent que vous allez coûter…
    Bref, me voici donc pour la seconde fois de mon existence confronté à un
    problème sérieux n’ayant pas réussi, non plus, à effectuer mon cota d’heure
    sur ma période d’indemnisation qui s’achève vers la fin février 2013…
    Je suis donc heureux de voir qu’au moins un syndicat semble prendre les choses
    en main et je l’en remercie vivement ! – ainsi que tous ceux et celles qui ont
    participé à cette grève du 8 janvier dernier.
    En vous souhaitant tout le courage et la détermination nécessaire à mener
    à bien le combat que vous engagez et dans l’attente de prochaines nouvelles
    de votre part, je vous prie de croire, Madame, Monsieur en l’expression de
    mes plus chaleureuses salutations.

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