AITV : Quel avenir pour les salariés ?

Il y a quelques jours, Thierry Thuillier, directeur de l’information de France Télévisions a annoncé une probable fermeture de l’agence AITV. Activité déficitaire ? Désengagement de l’Etat ? Une délégation Force Ouvrière a demandé à être reçue par ce directeur pour demander des clarifications sur cette annonce qui a provoqué la stupeur et le désarroi des salariés de Malakoff.

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AITV (Agence Internationale d’Images et de Télévision) est une agence de presse composée d’une trentaine de personnels journalistes, traducteurs, pigistes et intermittents qui fournit des reportages en anglais pour le réseau Proche Orient, Afrique  et en français pour un réseau de télévisions africaines francophones, les rédactions de France Ô et d’Outre-mer Première et produit quotidiennement un  « Journal de l’Afrique » de 12 minutes. Co-financée par France Télévisions, CFI (Canal France International) et subventionnée par le Ministère des affaires étrangères, AITV a été créée en 1985 dans le but de conforter la coopération franco-africaine.

Thierry Thuillier nous a annoncé que plusieurs audits ont montré au fil des années que les dotations budgétaires de CFI, France 24 et TV5, principaux clients de l’agence, ont diminué. Des pertes financières importantes amènent la direction à s’interroger sur la pérennité de l’agence AITV au sein du groupe. Aujourd’hui, son coût réel de fonctionnement avoisinerait les 5 millions d’euros. La cessation de l’activité de l’agence n’aurait pas lieu avant l’année 2015.

Les journalistes de l’AITV impactés par cette décision seraient redéployés au sein des rédactions de France Télévisions avec un possible renforcement des équipes de la rédaction du pôle Outre-Mer. Ceux qui le souhaitent pourraient bénéficier d’un plan de départ volontaire. Un journal 7 jours sur 7 est à l’étude sur France Ô, ainsi que le développement d’un service numérique. Pour l’avenir des traducteurs, une réflexion est en cours avec le Quai d’Orsay.

Concernant les emplois, le directeur de l’information a confirmé qu’il n’y aurait aucun licenciement sec. Le syndicat Force Ouvrière sera extrêmement vigilant sur cet engagement. Force Ouvrière n’acceptera aucun départ contraint.

Quoiqu’il en soit, ce projet sera examiné, débattu et budgété devant toutes les instances (IRP, CE, CCE…). Après la réunion des instances, Force Ouvrière vous informera et ne laissera pas rayer d’un seul trait de plume toute une activité de Malakoff.